Bernard MEUNIER est fils de gendarme. Un jour, son père laisse traîner sur la table du salon, un livre qui s’intitule « La brigade des missions impossibles » où il y apprend que des super-gendarmes interviennent pour libérer des otages, comme ceux présents dans le bus scolaire à Djibouti (1976) deux ans auparavant.
C’est un déclic, pour l’adolescent. A partir de ce jour, il n’aura de cesse de s’entraîner dans des conditions extrêmes et intégrera le GIGN à seulement 24 ans, date anniversaire du jour des tests de sélection.

A l’issue d’une année de formation et après seulement quelques mois en section d’intervention, il sera propulsé à 26 ans en Nouvelle Calédonie, plus précisément sur l’île d’Ouvéa, en pleine crise indépendantiste. Une brigade a été attaquée au cours de laquelle 4 gendarmes ont été abattus, deux autres laissés pour mort. S’en est suivie la plus grosse prise d’otages de membres de force de l’ordre connue à ce jour. 30 gendarmes sont alors capturés et cachés en pleine brousse calédonienne.
A leur découverte et face à la violence des auteurs, Bernard prendra volontairement la place d’otage avec 5 autres membres du GIGN, dans le but de mettre en place un cheval de Troie. 8 jours plus tard, l’intégralité des otages seront libérés sains et saufs.

C’est dans ce contexte contradictoire et inimaginable, qu’il découvre l’intérêt de l’exceptionnalité : le besoin et la nécessité de répondre de manière exceptionnelle à une problématique qui l’est tout autant.

Il deviendra le premier négociateur formé au sein du GIGN, développera la spécialité et interviendra durant une dizaine d’années sur l’intégralité des situations de forcenés et de prises d’otages.

Dans ses récits, les concepts, les tactiques voire les stratégies prennent alors tout leur sens et démontrent leur intérêt à être déclinés dans le monde de l’entreprise pour réussir une négociation, ou encore pour sortir d’une crise déstabilisant son fonctionnement.

En parallèle, titulaire d’une licence RH, d’un DEA (Master recherches) en sciences humaines, il est certifié en psychanalyse et possède le titre de sophrologue.